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D'anciennes patientes témoignent, conseillent, partagent
Des professionnels nous expliquent
Des patientes en cours de traitement nous racontent, lancent un appel, un coup de gueule ou nous font rire...
Et pourquoi pas toi?

Témoignage de Morgane

Libérer la parole est incroyablement salvateur. 
Nous avons toutes des parcours différents, mais nous partageons beaucoup de choses: une expérience douloureuse, une attente qui ronge, de l'espoir qui nous aide à poursuivre et une bienveillance les unes à l'égard des autres

Justine

Attention, pavé en vue !


Je m’appelle Emilie, j’ai 36 ans. Depuis toute petite, j’ai toujours voulu avoir des enfants. C’était une évidence, je n’ai jamais imaginé ma vie autrement. 2, 3, 4,… ? La petite part de surprise que me réservera la vie.

J’ai rencontré mon conjoint à l’âge de 20 ans, lors de nos études. Nous nous sommes rapidement installés ensemble et on est entrés dans la vie active. Quelques années plus tard, on s’est lancés dans un achat immobilier et des travaux de rénovation. A 27 ans, tout était parfait : de l’amour, un CDI, une maison. Le tableau idéal. En mars 2013 j’arrête la pilule, persuadée d’être enceinte pour l’été.

Mais, comme vous vous en doutez, rien ne vient. 6 mois plus tard j’ai un rdv annuel chez ma gynéco. Je parle de cette grossesse qui n’arrive pas. Elle me dit qu’il n’y a rien d’anormal, qu’avant 1 an d’essais on ne s’inquiète pas. Ok. Au bout d’1 an, toujours rien. Je reprends donc rdv. Elle nous prescrit à mon conjoint et moi des examens pour vérifier que tout va bien, assez complets, je l’en remercie. Commencent alors les premiers examens, et avec eux la perte progressive de ma pudeur. Quelques semaines plus tard, on reçoit les résultats du spermogramme : une catastrophe. Je ne comprends pas grand-chose au charabia (ça a bien changé depuis) mais je vois bien que tout est bien en-dessous des normes du labo. 100 000 spermatozoïdes seulement au total, et pas les meilleurs. On est désemparés. Ma gynéco m’appelle dans la foulée pour me dire que les résultats du spermogramme ne sont pas bon, qu’on peut prévoir un rdv pour en discuter ensemble, mais que vu les délais il faut que je prenne directement rdv en PMA parce que qu’il faudra certainement envisager une FIV, que même pour une insémination ce ne semble pas suffisant. Le choc. Ah ouais quand même, la FIV direct… Je suis au boulot, je ne sais même pas quoi penser, je suis perdue. On part déjeuner avec des collègues dont l’un annonce qu’il va être bientôt Papa. J’ai juste envie de m’enfuir.

On pleure un bon coup et on avance. Premier rdv en PMA 3 mois plus tard. Premier contact agréable. La gynéco nous explique tout. Effectivement ce sera une FIV pour nous mais elle est confiante. Je suis jeune, j’ai 29 ans, et a priori pas de soucis de mon côté. Elle nous prescrit quelques examens complémentaires et nous programme pour la réunion d’information du centre. En septembre 2014 la première FIV est lancée. On est confiants. Toute cette énergie déployée pour obtenir des embryons et les replacer directement dans l’utérus ça ne peut que fonctionner. Je découvre le stress de chaque étape, j’angoisse dans l’attente de chaque appel téléphonique. Je ne réponds pas hyper bien à la stimulation il faut augmenter les doses mais contre toute attente on obtient 5 embryons à J3. 2 sont transférés et 3 congelés. Super !  15 jours plus tard, je vais faire la prise de sang le matin et on décide de regarder les résultats ensemble avec mon conjoint le soir après le boulot. Quand je rentre, il me tend une petite boite avec des petites chaussures. Je suis surprise. Il me dit qu’il n’a pas réussi à attendre et que c’est positif !! Incroyable, c’est génial !! J’ouvre alors les résultats et là je vois « βHCG = 7 UI ». Je tombe des nues. Je dis « non mais c’est pas bon, 7 UI c’est bien en-dessous de ce qu’il faudrait ». La douche froide. Mon conjoint est vexé. J’ai l’impression que c’est moi qui gâche tout. S’ensuivent plusieurs prises de sang qui n’évoluent pas assez. On suspecte une grossesse extra-utérine. Finalement, le jour de mes 30 ans, le taux commence à diminuer. Joyeux anniversaire ! FC ou GEU, peu importe, c’est en train de s’évacuer.

On a la chance d’avoir encore 3 embryons congelés. Cette première tentative, même si ça a été un flop, c’est quand même une « bonne » nouvelle. Ca peut marcher. Il y a des embryons et apparemment ils peuvent s’accrocher. On y croit. On repart pour 2 TEC, tous les 2 négatifs.

FIV 2, nous voilà. Cette fois on commence avec des doses de stimulation plus fortes dès le départ. On obtient plus d’ovocytes et plus d’embryons : 7 à J3. 2 sont transférés et 5 congelés. C’est une bonne nouvelle. Ca laisse présager plusieurs transferts. Le transfert frais est négatif. On repart sur un TEC. Et rebelote, taux HCG trop bas mais qui évolue correctement cette fois. Après 3 prises de sang, un rdv est pris pour la première échographie vers 7SA. Magnifique. Il fait beau, on est au mois de mai, la vie est belle. Le dimanche on fait un brunch en terrasse, on profite de ces beaux moments. En repartant j’ai très mal dans la jambe gauche. C’est bizarre, je n’ai jamais ressenti ça mais je me dis que ça va passer. Mais ça ne se passe pas, et même ça empire de plus en plus. Quelques heures après on part aux urgences gynéco. Après une longue attente, je suis reçue par un interne pour une écho. Il ne dit rien pendant l’examen. Puis il range tout et dit « vous pouvez vous rhabiller et aller en salle d’attente ». Je me rhabille et demande ce qu’il a vu. Il répond « il semble que ce soit une grossesse extra-utérine, je ne vois rien dans l’utérus et il y a du sang dans l’abdomen. » On est choqués, je finis de me rhabiller machinalement et on retourne en salle d’attente. On attend, je commence à pleurer, je ne sais même pas ce qu’on attend. Finalement, je repasse une écho avec le chef de service pour qu’il valide le diagnostic. Oui c’est bien ça. Il me dit que je vais être hospitalisée directement, que je vais prendre une douche à la Bétadine et qu’ils vont m’opérer pour enlever la trompe et voilà tout, ce ne sera pas bien méchant. Non mais quoi ?!  Je suis effondrée. Finalement ils décident d’attendre pour la salpingectomie, ils me disent de rentrer chez moi et de revenir dans 2 jours sauf si j’ai des douleurs. Le lendemain les douleurs reviennent, je retourne aux urgences. On me dit que c’est toujours pareil et que je ne dois venir qu’en cas de grosse douleur d’hémorragie interne. Ah oui, pardon, c’est que je ne vois pas exactement à quoi ça ressemble des douleurs d’hémorragie interne. Ma gynéco me propose de venir pour une écho avec elle, elle confirme le diagnostic et m’oriente vers un confrère qui peut me recevoir dans la foulée pour envisager l’opération. Le lendemain je suis opérée, la trompe est enlevée et une partie de ma confiance en  la PMA est partie avec. 2 TEC négatifs suivront.

FIV 3, on décide de pousser les embryons à J5 pour augmenter les chances. A J5 il n’y a plus qu’1 embryon pas assez développé. La tentative est annulée. Au fur et à mesure des tentatives, les résultats du spermogramme de dégradent de plus en plus. Le jour d’une ponction il a même fallu faire un 2ème recueil car il n’y avait pas assez de spermatozoïdes corrects pour inséminer la 15aine d’ovocytes récoltés. FIV 3bis (avec des J3) + TEC négatifs.

FIV 4, on y est. La der des der. Jamais je n’aurais pensé devoir arriver jusque-là. L’angoisse de la dernière chance, et après ?? Je n’arrive pas à positiver sans envisager une alternative en cas d’échec. Je me renseigne sur le don. Don de sperme, don d’ovocyte, double don, je ne sais  même pas ce qu’il faudrait envisager dans notre cas mais ça me laisse une porte de sortie. Oui parce qu’à force des échecs je suis persuadée qu’il y a un autre problème quelque part chez moi aussi. On retente des J5 pour cette dernière FIV, je n’y crois pas vraiment, d’autant qu’il y a moins d’ovocytes que lors des précédentes ponctions. Et finalement à J5 il y a 2 embryons. Les 2 sont transférés. L’espoir revient. 2 J5, les probabilités de grossesse sont quand même bien plus élevées.

Résultat négatif. … Là c’est le néant, surtout pour mon conjoint qui était toujours optimiste en répétant que ça allait marcher quand j’imaginais le pire. Alors donc ça s’arrête comme ça ? Jamais on n’aura d’enfant « biologique » ? Cette période a été terrible. Est-ce qu’on doit oublier toutes les images de vie de famille heureuse qu’on a espéré ? C’est inconcevable pour moi. Je me projette malgré tout relativement rapidement sur la suite. La gynéco propose également de tenter une demande de dérogation pour une FIV 5 mais on n’y croit plus. On est exactement 2 ans après la 1ère FIV, après 5 ponctions,  10 transferts pour 18 embryons au total. Elle nous dit qu’effectivement le don est une bonne option, don de sperme car le souci le plus évident est d’origine masculine. On peut s’inscrire au CECOS, les délais sont de 18 à 24 mois environ. Non, attendre encore 2 ans après tout ce parcours c’est pas possible. J’appelle l’UZ Bruxelles pour prendre un 1er rdv alors même que mon conjoint n’a pas encore réussi à passer le cap. Je lui dis que j’ai besoin d’avoir un espoir quelque-part mais que si il n’est pas prêt, j’annule. On y va. Le rdv se passe très bien. Tout est ok pour eux puisque j’ai déjà fait tous les examens nécessaires. Si c’est bon pour nous, au prochain cycle on peut démarrer. Sur la route du retour, mon conjoint me dit que si je suis ok, on fonce !

On démarre au cycle suivant. Tout se passe très bien. J’ai 1 follicule de bonne taille, et du côté avec la trompe (oui car comme il n’en reste qu’une ça complique un peu les choses). L’insémination est faite. Prise de sang prévue le 31 décembre ! Les jours précédents le résultat je n’y crois plus du tout. J’ai des douleurs de règles et j’ai même eu des pertes rosées, mes règles vont arriver c’est sûr. Le jour de la prise de sang je donne les codes du labo à mon conjoint et lui demande de regarder parce que j’en ai marre d’être toujours en première ligne pour les mauvaises nouvelles, d’autant que je sais que c’est foutu. Il se connecte et fait une moue « ouais ben… ton 6ème sens est vraiment nul, c’est positif ». Et avec un super taux en plus ! Les prises de sang suivantes évoluent très bien. Est-ce que cette fois c’est la bonne ? Je n’ose pas y croire, quand est-ce que la tuile va arriver ? 1ère écho à 7SA tout est parfait, on voit un embryon avec un cœur qui bat. Je n’en crois  pas mes yeux. Je suis sur un nuage et en même temps j’ai peur de me projeter. J’ai toujours des douleurs de règles. Le jour de la fameuse écho des 12SA le stress est à son comble. Mais tout est parfait. C’est probablement un petit garçon. Cette fois le stress retombe et je profite vraiment. La grossesse se passe à merveille et notre petit garçon voit le jour 3 ans après la FIV 1. Il est magnifique, c’est magique ! Malgré tout, parce qu’il y a toujours un « mais », les débuts sont éprouvants car le petit garçon de ma sœur jumelle est décédé 2 jours avant la naissance de notre fils de la mort subite du nourrisson à l’âge de 3 mois. Ils ne vivent pas dans la même région, je ne peux pas être à leurs côtés. Ma famille fait des allers-retours entre les funérailles et la maternité. C’est très dur. Je demande même à voir la psy de la maternité. Sur la première année de notre fils, je pense qu’il ne s’est pas écoulé plus de 15 min sans que je ne vérifie s’il respire. Mais aujourd’hui, à 3 ans et demi, c’est certain il est plein de vie ! On est émerveillés à chaque nouvelle étape de son évolution. Il est toujours aussi beau, intelligent, plein d’énergie et d’humour. Il grandit à la vitesse de l’éclair et je savoure chaque moment passé ensemble.

Vers les 6 mois de mon fils. Je prends rdv au CECOS pour faire un don d’ovocytes. J’ai envisagé tôt dans notre parcours de le faire, ça me tient à cœur et d’autant plus depuis que nous avons dû nous même avoir recours au don de gamètes. Ca me semble être un juste retour des choses. En plus les protocoles et les injections n’ont plus de secret pour moi. La ponction est faite un peu avant le 1er anniversaire de notre fils.

Un peu avant ses 2 ans, on envisage d’avoir un 2ème enfant. Nous avons décidé d’un commun accord de retenter directement avec des IAD à Bruxelles même si nous pouvions de nouveau tenter le parcours FIV avec nos gamètes en France. Nous, n’avons pas souhaité risquer de repartir dans cette spirale négative et cette succession d’échecs qui nous ont beaucoup éprouvés. D’autant plus que la Belgique nous « offre » la possibilité d’avoir recours au même donneur (offre entre guillemets car le coût n’est quand même pas négligeable). A aujourd’hui nous avons fait 12 stimulations dont 6 IAD, les autres ayant été annulées pour cause de COVID ou ovulation du côté sans trompe. Malheureusement aucune n’a permis la naissance d’un bébé. La 3ème tentative a fonctionné mais le cœur s’est arrêté vers 9 SA et la 4ème a abouti à une grossesse biochimique. Nous avons le feu vert pour continuer. J’espère de tout cœur que ça fonctionnera rapidement. Je ne pensais pas devoir galérer de nouveau autant pour un 2ème enfant mais je ne vais pas m’étaler, ce sera le tome 2 J

C’est un parcours éprouvant tant physiquement qu’émotionnellement. La fatigue, le stress, les rdv qui s’accumulent qu’on essaie de combiner tant bien que mal avec le travail et la vie quotidienne, les remarques déplacées des autres, la multitude de grossesses dans notre entourage, le tabou de l’infertilité, voire la honte, nos idéaux malmenés... Difficile de ne pas se noyer parfois. Si il y a bien une chose que tout cela m’a appris c’est que chacun vit les choses à sa façon, les ressent et les exprime de façon différente. La bienveillance est primordiale dans le couple mais aussi envers soi-même.

Si vous avez eu le courage de tout lire jusqu’ici, c’est que c’est sûr, vous êtes en parcours PMA alors je vous souhaite à toutes et tous que votre rêve se réalise.

EMILIE

L'histoire de Cindy

Bonjour à toutes et tous, ce message pour encourager tous les couples en parcours PMA. Avec mon mari, nous avons eu un désir d'enfant en 2009. Au bout d'un an comme pas de résultats nous avons consulté un gynécologue (celui qui me suivait depuis que je prenais la pillule). Il décide de me prescrire des hormones. Au bout de 6 mois, pas de résultats donc il décide de m'envoyer voir le Docteur M. . Nous voilà en mai 2011, le diagnostic tombe : vous avez une ENDOMETRIOSE. Je connaissais cette maladie donc ma première réaction a été je ne serais jamais maman. Après 3 opérations, 3 inséminations et 1 fiv en juin 2012 j'apprends que je suis enceinte. QUEL BONHEUR. Aujourd'hui nous sommes comblés avec notre princesse Louise qui a maintenant 8 ans. Mais malheureusement la maladie est toujours très existante. Mais notre combat a été récompensé Notre fille. ALORS NE PERDEZ PAS ESPOIR, nous sommes entourés de bons professionnels. Je remercie le Docteur M. mais également le Docteur B. qui continue à m'épauler dans mon combat contre l'endométriose.

"C'était le jour de ma 4eme ponction, dans le couloir de l'hôpital avant de rentrer dans ma chambre, j'ai croisé un couple : elle avec sa charlotte dans le lit roulant et lui derrière...j'ai VU ce que je vivais...j'ai vu ce couple dans la même démarche que nous...je NOUS AI VU ...et j'ai eu envie de pleurer, d'hurler....parce que c'est pas comme cela qu'on fait les bébés."

Sophie

"6 ans de parcours PMA pour réussir à devenir maman...

jamais je n’aurais imaginé cela ...


Perdu : 2 jobs, 1conjoint, la confiance en moi, beaucoup de nuits à pleurer, 1 insouciance pour ma santé.


Gagné: 1 merveilleux petit garçon"

Marie

"Je n'étais pas préparé à ce parcours lorsque j'y suis rentrée, et je pense que les choses auraient pu être totalement différente, si j'avais pu être informée, accompagnée psychologiquement, et traitée par des solutions complémentaires au parcours très médicalisé."

Virginie

"Vers les 6 mois de mon fils, je prends rdv au CECOS pour faire un don d’ovocytes. J’ai envisagé tôt dans notre parcours de le faire, ça me tient à cœur et d’autant plus depuis que nous avons dû nous même avoir recours au don de gamètes. Ca me semble être un juste
retour des choses."

Emilie

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